Je me suis habituée à aimer quand même dans ces instants où on ne me donne plus rien, où le passé devient une trace sur le chemin que je n’ose à peine regarder.

J’ai gardé en moi ce sentiment d’amour malgré l’adversité, la colère. Et ce n’est pas si facile que ça de ne plus aimer finalement. On peut détester, haïr très vite mais désaimer c’est beaucoup plus long et laborieux.

Aimer malgré tout

Désaimer est un deuil inatteignable pour les coeurs remplis d’amour.

Car même quand on croit l’amour parti loin, il revient toujours comme une nostalgie, une mélancolie qui vous envahit le ventre.

Vous vous séparez alors de quelques personnes, et puis vous sentez au creux du ventre, au bord des lèvres que l’amour est encore là, il reste. C’est un sentiment quelque peu différent forcément car vous ne vivez plus les mêmes choses. Vous ne battez plus en même temps que le coeur de l’autre. Et pourtant…on s’habitue en quelque sorte. Quitter une situation qui nous est chère peut-être douloureux.

Je me suis habituée à aimer quand même dans ces instants où on perd peut-être tout ce qu’on croyait intouchable et immuable.

Je me suis habituée à aimer quand même tous ceux qui ont quitté mon coeur parce que je l’ai voulu.

Apprendre à quitter certaines personnes, à rendre notre coeur plus seul, c’est simplement considérer un espace qu’on ne permet plus parce que ce n’était plus possible de vivre ainsi.

Mais on s’habitue quand même à une nouvelle rencontre avec l’amour car le coeur a besoin de retrouvailles aimantes.

On laisse glisser sur soi toutes les gouttes, tout le teint de l’amour passé et on garde juste ce qu’il faut en soi pour continuer et surtout ne pas regretter de l’avoir aimé, ne pas souffrir du manque d’amour qui ne s’est jamais fait la joyeuse aventure éternelle.

On ouvre alors son espace du coeur à l’amour plus grand que tout ça. Cela devient une forme inconnue qu’on ose regarder et goûter.

Le sens que je donnais à l’amour

Je me suis habituée à aimer quand même toutes ces personnes qui n’ont pas compris le sens que je donnais à l’amour.

Je me suis habituée quand même à aimer ceux qui ne me veulent plus dans leur vie. Chacun aime à sa façon.

Je me suis habituée à aimer quand même la vie et à respirer tout ce que j’ai gardé en moi sans trop savoir quoi en faire.

On s’habitue à aimer quand même tous ces aux revoirs dits ou silencieux que j’ai exprimés à l’autre, dans l’étreinte que je ne ferai plus, dans le souvenir d’une histoire, dans le passage où on se tenait la main et où peut-être on s’est aussi racontés un peu de notre vie parfois dans l’espérance de se confier.

J’ai appris à aimer quand même tous ceux qui sont partis et qui ne me verront plus mais que je croiserai sans doute dans la rue ou sur un autre chemin.

J’ai compris qu’aimer finalement ce n’était pas si compliqué que cela à entretenir.

Garder l’amour en soi

Au lieu de détester, de réagir à chaque fois que le désagréable veut se faire une place à côté de moi, à chaque fois que tu envisages de me culpabiliser, j’ai plutôt décidé de garder de l’amour en moi. 

J’ai appris à aimer ces autres qui n’en sont plus et à qui j’envoie du coeur et de l’ouverture à d’autres horizons.

J’ai appris à aimer ces êtres partis, ces âmes envolées, à semer des bouts de mon coeur encore et encore.

J’ai appris à aimer quand même dans ma solitude.

A lire sur mon blog:

Guérir la solitude du coeur.

Cet amour glisse un peu de mes mains et ça fait du bien de laisser l’amour faire son chemin sans le contrôler et lui montrer qu’il est assez puissant et qu’il peut bien continuer à diffuser tout de lui en moi et aux yeux du monde.

Je me suis habituée à aimer quand même en disant au revoir à l’attente, aux regrets, aux mots laissés dans le silence, aux gens perdus, aux personnes parties. Et j’ai choisi d’écrire pour ne jamais oublier, pour ne jamais haïr ce qui n’est plus.

M’aimer

Je me suis habituée à aimer quand même les gens et puis moi tout simplement je me suis habituée à m’aimer quand même dans un simple flottement d’une fleur colorée dans un champ. C’est un amour qu’on observe, qu’on ressent et puis qui s’envole tout en laissant son air dans notre coeur.

Je saisis tout ce qu’il reste de mon amour, de mes rêves pour aimer toujours et encore.

L’amour est une habitude de la vie, et c’est très bien de ne jamais l’oublier. Cette habitude si consolable si merveilleuse ne meurt jamais et connaît chaque fois la renaissance que nous voulons bien lui donner.

Combien de fois je ne me suis pas aimée.

Nelly

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