L’écriture intime interdite

Monachopsis c’est ce sentiment de ne pas se sentir à sa place. C’est l’écriture intime interdite. Une émotion subtile et persistante envahit notre être et devient un mal que nous devons écrire pour ne pas se retrouver isoler complètement. Cependant l’interdit nous submerge et nous devenons ces tristes observateurs de pensées qui s’envolent sans que nous ne puissions les exprimer aux autres. Tant de tentatives pour essayer de trouver notre place et d’écrire notre histoire avec l’altérité. Comment conjurer ce sentiment de ne pas se sentir à sa place? Comment retrouver notre confiance en soi? Comment construire notre résilience face à cette émotion troublante?

Monachopsis, ce mot inconnu

Nous sommes nombreux à ressentir cette frontière entre nous et les autres. Nous avons aussi parfois tant de mal à mettre des mots sur cette émotion subtile et douloureuse. Monachopsis est ce mot qui fut inconnu encore à moi, il y a quelques jours.

Je l’ai découvert dans un livre que je suis en train de dévorer actuellement : « Femme parfaite » de JP Delaney. Abbie est morte mais elle se réveille cinq ans plus tard sous les traits d’un robot conçu par son mari. L’histoire est troublante car la femme robot est sous tous les traits, ressemblante à Abbie jusqu’aux sentiments qui ont été téléchargés en elle. Elle dira alors ce mot incroyable « monachopsis » décrivant ce sentiment de ne pas se sentir à sa place.

Monachopsis, ce mot inconnu et étonnant qui m’inspire cette histoire entre nous et le monde. Mot étranger qui est cependant si familier en moi. Une émotion que j’ai tant vécue et qui bizarrement n’est pas que mon ressenti mais bel et bien celui de beaucoup de personnes quand on échange avec elles.

Ne pas se sentir à notre place

C’est ce rapport parfois tellement difficile et fragile que nous entretenons avec notre environnement et qui nous déstabilise profondément. Nous avons cette impression alors de ne pas se sentir à notre place, de nous interdire cette écriture intime avec les autres parce qu’en nous demeure une autre histoire, un autre lieu que nous seuls connaissons. Ce lieu, nous n’arrivons que très rarement à le partager, à le chuchoter à quelques personnes.

Les liens d’âme sauront alors se reconnaître dans ce trouble existentiel. Elles trouveront le chemin d’écriture ensemble pour traduire ce mal-être ou ce décalage permanent de ne pas se sentir à notre place.

Ce lien aux autres rend par conséquent vulnérable notre existence, notre personne, notre individualité, notre propre signature car nous nous interdisons d’écrire notre vérité finalement. Ces bribes de moments suspendus, ces retards avec les autres, ces trains que nous ne prenons pas en marche comme les autres ancrent notre solitude qui cherche des chemins de traverse pour s’en sortir.

Hypersensible, atypique, incompris, inutile sont autant de différences qui deviennent nos vérités. Notre écriture personnelle devient un tourment intérieur et nous cherchons à nous raccrocher aux branches des autres sans cesse. Elles casseront inévitablement car elles ne sont pas bénéfiques pour nous. C’est notre propre arbre sur lequel nous pourrons nous appuyer.

Que faire lorsqu’on ne trouve pas sa place dans la vie ?

Cette lutte perpétuelle entre vous et le monde est une vallée sur laquelle vous vous épuiserez parfois. Vous chercherez sans cesse cette présence physique face aux autres, face au monde, dans un environnement qui vous paraîtra hostile et malveillant parfois. Monachopsis, ce sentiment de ne pas se sentir à sa place est un terrain hostile.

Il faudra par conséquent être conscient que l’écriture de sa vie nous appartient avant toutes choses.

Monachopsis vous enroule de sa possessivité, de son interdit qui nous empêche d’être entièrement et authentiquement.

Il est alors essentiel de revenir au cœur de nous-même et de reprendre la plume d’écriture de sa vie pour trouver sa véritable place.

Monachopsis est un trouble que nous pouvons tous ressentir plus ou moins fortement. La difficile connexion avec les autres quand on se sent à part et différent peut être douloureux. Il est primordial de revenir à l’essentiel, à l’affirmation de qui nous sommes profondément sans penser aux autres. Sortir de ce blocage émotionnel pour devenir véritable et authentique à soi. L’affirmation de soi est une pensée positive qui sera l’étape essentielle pour reprendre l’écriture de sa place, l’empreinte de sa vie.

Ce besoin de sens, de plus de reliance et d’humanité dans les relations est une chance finalement car vous ne vous imposerez plus l’inconfort et le mensonge ou l’écriture inventée.

Vous reviendrez à l’intime, à votre écriture personnelle, votre écriture d’âme celle qui vous fait voyager, celle qui vous fait exister. C’est ce journal intime que vous déciderez enfin d’écrire sans y mettre un cadenas.

Se priver de cette liberté c’est se laisser mourir petit à petit comme une plante qui manquerait de lumière.

La personne ressentant ce trouble tenace de ne pas se sentir à sa place a besoin de relations de qualités. Elle doit rester dans ses propres valeurs intimes et ne pas s’interdire l’écriture de sa vie. Ressentez ce trouble plutôt comme une intelligence émotionnelle !

Trouver son écriture intime

Je ne suis pas différente, je suis une écriture de ma vie. Je ne sais pas faire comme tout le monde. Je ne sais pas être dans un moule. Je ne suis pas associable mais sélective. Je ne vous aime pas tous, j’aime ceux qui m’aime. Je choisis avec qui je veux être et avec qui je veux vivre. Je choisis ce que je veux faire et j’essaie d’atteindre mes rêves comme je peux mais surtout avec authenticité.

Trouver son écriture intime, ressentir son écriture d’âme, son écriture personnelle, sa signature, c’est un chemin de traverse qui est nécessaire si l’on veut respecter sa sensibilité, sa vérité et ses valeurs intimes.

Il faut à la fois assumer ce qui est à l’intérieur et ce qui se projette à l’extérieur quitte à faire des choix et laisser les personnes ou les situations qui sont froides pour vous et ne résonnent pas.

Je peux imaginer parfois jouer la comédie, mettre un masque en société. Mais comme cela me colle au visage ! Comme cela est désagréable de devoir essuyer le bord de mes yeux pour que rien ne se voit ! je n’aime pas faire semblant ! Je n’aime pas mentir aux autres et pourtant parfois il le faut pour ne pas faire de vagues ! Il faut donc dépasser cette émotion subtile traduit par le mot « Monachopsis ».

Je ne suis pas différente, je suis juste moi qui cherche à exister dans cette kyrielle de demandes et d’apparences.

Les faux-semblants, nous en voyons des tonnes par jour. Des hypocrites, des sans cœur, des insensibles, des qui je sais tout. Je les laisse de côté et j’ai décidé de ne plus les juger, de ne plus les considérer mais plutôt de me concentrer sur qui je suis et ce que je veux. Je décide de trouver mon écriture intime une bonne fois pour toutes. Je décide de ne pas regarder ce que les autres font mais plutôt comment moi je vais arriver à trouver ma place tranquillement sans avoir peur de ne pas y être.

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